- habitacle
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• v. 1120 abitacle; lat. imp. habitaculum « petite maison »1 ♦ Relig. ou poét. ⇒ demeure. L'habitacle du Très-Haut. « Cet habitacle de mélancolie » (Baudelaire).2 ♦ Mar. Armoire qui contient le compas de route et les lampes. Fanal enfermé dans son habitacle.3 ♦ Partie de l'avion où s'installe le pilote ou l'équipage. ⇒ cabine, cockpit, 3. poste (de pilotage). — Partie d'un véhicule spatial, équipée pour permettre le séjour de cosmonautes. — Intérieur d'une voiture.habitaclen. m. Partie d'un avion ou d'un vaisseau spatial, réservée au pilote et à l'équipage.⇒HABITACLE, subst. masc.A. — Littér. Synon. de habitation. Un même mouvement de charité les emportoit aux célestes habitacles pour implorer la miséricorde de Marie (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 168). Communauté d'habitacle avec la divinité (Philos., Relig., 1957, p. 52-11).B. — Spécialement1. MAR. Boîte vitrée qui contient la boussole et les divers instruments de bord dans le poste de pilotage. Le maître d'équipage est à la barre : sa figure mâle et impassible, son regard ferme et vigilant, fixé tantôt sur l'habitacle pour y chercher l'aiguille, tantôt sur la proue (LAMART., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 52). Il ôta la boussole de l'habitacle (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 208).— P. méton. Poste de pilotage qui abrite l'équipage dans un navire ou pièce réservée aux passagers. Un habitacle à toit aigu chargeait la poupe, contre-balancée à l'autre extrémité par une sorte d'autel enjolivé de peintures (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 208). Par les hublots on voyait les gens des baraques à table dans leur habitacle, à l'arrière de leur bateau (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 253).2. AVIAT. Cabine de pilotage réservée à l'équipage. Le vélivole, demi-allongé et sanglé dans l'habitacle, pilote son appareil au moyen du manche à balai et du palonnier (Jeux et sports, 1967, p. 1618).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1re moitié XIIe s. (h)abitacle « demeure » (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, XXV, 8); 2. 1643 mar. habitacle (FOURNIER, Hydrographie, p. 30). Empr. au lat. eccl. habitaculum « demeure », dér. de habitare, v. habiter. Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. GOUGENHEIM (G.). À propos d'habitacle chez Robert de Clari. Mél. Roques (M.) t. 2 1953, pp. 117-125. - LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 51. - VIDOS 1939, pp. 55-57; p. 453.
habitacle [abitakl] n. m.ÉTYM. V. 1170; abitacle, v. 1120; du lat. impérial habitaculum « petite maison », du lat. class. habitare. → Habiter.❖1 C'était néanmoins dans cet habitacle de mélancolie que je me proposais de séjourner pendant quelques semaines.Baudelaire, Trad. E. Poe, Nouvelles histoires extraordinaires, « La chute de la maison Usher ».2 Voilà, nous apprend-on, comme se constitue l'habitacle et le mouvant refuge de cet étrange animal, qu'un muscle vêt, qu'il revêt d'une coque.Valéry, Variété V, « L'homme et la coquille », p. 31.2 (1643). Mar. Armoire, « cuvette ou (…) caisse cylindrique en bois ou en cuivre, recouverte à la partie supérieure d'une glace et qui contient le compas de route et les lampes » (Gruss, Dict. de marine). → Compas, cit. 4. || Fanal enfermé dans son habitacle.3 Mon frère était à l'arrière se tenant à une petite barrique vide, solidement attachée sous l'échauguette derrière l'habitacle (…)Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires extraordinaires, « Une descente dans le Maelstrom ».3 (XXe). Partie de l'avion où s'installe le pilote ou l'équipage. ⇒ Cabine, poste (de pilotage).♦ Par ext. Intérieur (d'une voiture automobile). || Un habitacle confortable. || « L'habitacle de l'Audi 100 a été entièrement pensé pour les longs trajets confortables » (le Nouvel Obs., 14 nov. 1977, publicité).
Encyclopédie Universelle. 2012.